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Un soir de juin à Orlando


« Elle a gommé les chiffres des horloges du quartier Elle a fait de ma vie des cocottes en papier, des éclats de rire... »

Rentrer chez soi après plusieurs mois sans toucher à la Fimo, sans jamais avoir pris un moment pour s'installer tranquillement et donner vie à ses petites idées, sans avoir créé quoi que ce soit par manque de temps, par manque d'envie, peut-être ; rentrer chez soi fatiguée par une semaine un peu éprouvante et ne pas avoir envie de dormir, ne plus avoir envie de penser, rentrer chez soi avec seulement ce besoin urgent de s'exprimer à nouveau, s'exprimer comme on sait le faire, avec des formes et des couleurs. Parce qu'à ce stade je suis pas sûre de trouver les bons mots, je suis pas sûre d'en connaître assez pour mettre du sens sur cet étrange mélange de colère et de chagrin, de révolte et d'espoir, au-dessus desquels flotte cette irrépressible envie de vivre et d'avancer comme auraient dû pouvoir le faire ces inconnus, très loin de chez nous, ces amis, ces amoureux, qui étaient sortis faire la fête un soir de juin à Orlando.

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